DOSSIER : Le benchmarking, approche et limites

Le Benchmarking a depuis quelques années pris un essor certain. Les comparaisons inter-entreprises ne sont pas récentes. L’histoire de l’amélioration comparative est aussi veille que le monde. Mais ce n’est qu’a la fin des années 1980 qu’elle s’est transformé en véritable outil.

Quelques éléments indispensables

Le Benchmarking est une pratique qui consiste à être assez modeste pour reconnaître que quelqu’un est meilleur que vous dans certaines activités et assez intelligent pour apprendre comment faire pour le dépasser.

En résumé, l’amélioration comparative est un outil d’appui technique dans le processus complexe d’innovation d’une organisation, innovation des produits, des procédés, ou des processus.

Quelques définitions

Processus continu
Le benchmarking se veut une remise en question constante d’amélioration des produits et des services, car les méthodes et les façons de faire évoluent rapidement.

Systématique
Ce terme fait référence à une approche structurée et organisée comprenant des étapes et des moyens qui permettent d’uniformiser l’analyse et de déterminer les meilleures pratiques chez des leaders.

Evaluation
L’évaluation consiste à comparer et à mesurer les éléments du processus étudié à ceux des entreprises leaders afin de faire ressortir les différences et les écarts observés, d’en identifier les causes, de valider le progrès réalisé et de consigner par écrit les différences significatives observées.

Produits, services et méthodes
Le benchmarking peut être appliqué à toutes les facettes d’une organisation : aux produits et services de base qui concourent à la satisfaction des clients, aux processus et méthodes de fabrication de ces produits ou à leur commercialisation, de même qu’aux systèmes et méthodes de gestion.

Concurrents et entreprises reconnues comme leaders
Le benchmarking ne se fait pas uniquement par la comparaison avec les concurrents directs. Il peut se faire avec des entreprises d’un autre secteur dont l’avance est reconnue.

Différents types de benchmarking

Benchmarking interne :
Ce type de benchmarking consiste à comparer les opérations à l’intérieur de sa propre société afin d’en accroître l’efficacité. Il fait référence à des activités communes à plus d’une fonction ou service d’une même entreprise. Il est facile à exécuter, car les données sont accessibles.
Avantage : Mettre rapidement à profit les meilleurs processus connus en interne
Désavantage : On reste à l’intérieur des mêmes valeurs  » on a toujours fait ça comme ça « .

Benchmarking compétitif :
C’est comparer ses produits avec ceux des concurrents directs ou ses fonctions avec des indicateurs de performance. Ce type de benchmarking est plus difficile à exécuter et exige beaucoup de savoir-faire et le respect entre les partenaires.
Avantage : Identifie les mesures ou indicateurs de performance des organisations ou des concurrents les plus performants.
Désavantage : Ne tient pas compte du contexte d’affaires et ne permet pas de documenter les processus qui sont à l’origine des performances.

Benchmarking fonctionnel :
C’est comparer ses fonctions avec des fonctions similaires dans son propre domaine d’activité ou dans un secteur différent (L’exécution se fait avec d’autres organisations en dehors du secteur concurrentiel.)
Avantage : Apporte de nouveaux exemples types. Identifie et documente les processus reliés aux performances.
Désavantage : Limité à des processus universels et comparables. Représente un investissement en temps et en argent.

Etapes à mettre en oeuvre

Analyse de la démarche
Définir les fonctions à améliorer, et les interlocuteurs avec qui la comparaison des données est possible

Auto-évaluation
Analyser les processus

Collecte d’informations
Collecte des informations, à l’intérieur et en dehors de la structure, du domaine, du pays

Analyses comparatives
Comparer les processus, pratiques et résultats entre ses différentes fonctions et identifier les meilleures pratiques.

Plan d’améliorations
Identifier un plan d’action à court en moyen terme.

Mise en oeuvre et suivi
Les meilleures pratiques, suivre les évolutions.