DOSSIER – Le langage XML, successeur de l’EDI

Quelle révolution va apporter ce langage dans l’évolution des systèmes d’informations (notamment les ERP et les GPAO? Depuis quelques temps, tous les éditeurs ne parlent que d’un langage universel : le XML. L’eXtensible Markup Language est avant tout un langage. Il crée un univers commun pour l’échange de données entre applications. Il définit des règles et des méthodes pour présenter des informations exploitables par tout utilisateur.

Mais quelles sont les composantes de celui-ci, et surtout, quelles en seront les conséquences sur les systèmes d’informations à moyen terme

Quelle réponse à quels besoins

Depuis de nombreuses années, le besoin de pouvoir structurer l’information dans les échanges devient prépondérant. Plusieurs démarches ont été réalisées, et ont été menées avec plus ou moins de succès, principalement à cause du coût et de la complexité de mise en œuvre et  (EDI – EDIFACT – …. ).

Aujourd’hui le langage XML se propose de devenir la référence en terme de structuration et d’échange d’informations. Il propose de pouvoir échanger de manière simplifier entre des applications, sans que celles-ci ne soit intégrées.

Principe de fonctionnement

Le langage XML (eXtensible Markup Language) est avant tout un langage. Il crée un univers commun pour l’échange de données entre applications.  Il définit des règles et des méthodes pour présenter des informations exploitables par tous.

Historique et besoins

De nombreuses applications peuvent utiliser XML. Prendre des commandes en temps réel, échanger des informations complexes avec des partenaires de manière fluide, consolider des informations stratégiques diffuses… Autant de services dont rêvent les entreprises. 

Pourtant aucun éditeur n’est parvenu à répondre à ces besoins. L’EDI (Electronic Data Interchange) l’avait tenté, mais est resté confiné au niveau des multinationales à cause de son coût de mise en place et des difficultés technologiques d’évolutions entre deux partenaires. 

La première tentative de standardisation fut SGML (Standard Generalized Markup Language), qui est un langage normalisé permettant de définir des langages balisés (HTML, etc.), et qui fut utilisé pour les bases de données documentaires mais il était complexe à utiliser pour des échanges d’informations entre clients, fournisseurs et partenaires. 

Internet et la démocratisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication ont amélioré l’approche. En 1995, Jon BOSAK, ingénieur chez SUN s’est appuyé sur ces technologies pour créer une version allégée de SGML : XML qui fut lancé dans sa première version en 1996 et ratifié en 1998.  Pour faciliter l’exploitation des données, XML les met dans un fichier « texte » lisible par tous, sans repère de marquage comme dans HTML ; les développeurs peuvent ainsi déterminer leur propre structure.

Avantages de XML

La grande force d’XML, protocole chargé de représenter les données, est de s’affranchir des systèmes d’exploitation, du langage de programmation et de la base de données. Il repose sur le standard UNICODE, système d’encodage de caractères supportant le mixage de texte dans les langues couramment utilisées. 

Cela facilite donc les échanges de données entre applications indépendamment des contraintes liées à la langue.  De nombreux éditeurs l’ont adopté et affirment qu’il est une fondation de leur stratégie. 

Les entreprises le mettent également au cœur de leur Système d’Information pour le développement d’applications peu coûteuses, fiables et performantes qui reposent sur les technologies Internet. Les échanges e-Commerce (bons de commande, bons de livraison, factures, etc.) bénéficient des apports d’XML : chaque document reprenant ce que veut savoir le destinataire et rien de plus. En s’appuyant sur le dictionnaire des métadonnées, chaque acteur peut localiser les informations nécessaires.

Intérêt

Ce nouveau langage permet avant tout de simplifier les systèmes d’informations. La tendance de ces dernières années au recours systématique à des solutions de type ERP (longues et très coûteuses à mettre en œuvre) va ainsi disparaître.

Il s’agira ainsi de définir des zones de systèmes d’informations inter-connectables, en local ou en externe. Il est complètement adapté à l’évolution de l’entreprise réseau, de la notion de l’entreprise étendue, de la structuration en équipes projet.

Il va ainsi rendre ces systèmes d’informations plus souples à faire évoluer.  XML passe du statut de simple outil à un langage ayant sa place entière dans la stratégie des entreprises et des éditeurs. XML a réussi la prouesse de fédérer tous les acteurs de l’industrie logicielle, grâce à la méthode qui place les données dans un fichier texte lisible par tous  Grâce à une meilleure compatibilité inter plates-formes, XML est devenu le maillon manquant du dialogue entre applications. XLM est une source de simplification des échanges et donc de réduction de leurs coûts. 

Souples d’utilisation, les principales caractéristiques d’XML sont les suivantes :
– Langage ultra léger
– Langage balisé
– Format universel pour les documents et données structurées sur le WEB
– Recommandations par le consortium W3C tenant en 26 pages (contre 500 pour SGML)
– Repose sur le standard UNICODE.
– Outil technique d’élaboration d’applications au sein des entreprises
– Langage commun pour les applications inter-entreprises
– Echanges e-Commerce. 

Ses principaux avantages stratégiques sont :
– universel,
– simplifiant les échanges,
– normalisé,
– flexible

Conclusion

L’utilisation du XML engendre une révolution des échanges liés aux  NTIC (temps, coûts, humains, efficacité) et a un impact très fort sur la gestion même des infrastructures du Système d’Informations.

Mais quelle sera la capacité des entreprises à intégrer ces nouvelles technologies, et surtout à inverser leurs façons de penser en terme de système d’informations unifié ? Là est la question essentielle de l’évolution des SI.